Développement rural: A la découverte de la zone d’Ennabch

Se trouvant à 25 km de Kairouan, Imadat Ennabch (délégation de Kairouan-Sud) s’étend sur 10.000 ha et compte 6.000 habitants répartis sur 20 douars.

Une grande randonnée dans cette zone rurale nous a permis d’admirer une assez bonne infrastructure sociale, des pistes aménagées, des écoles primaires, un dispensaire, des haies de cactus qui délimitent les terrains, des parcelles de terre mises en valeur, des aires de jeux avec des balançoires.

Ali Nheri, 19 ans, nous parle de sa joie de pouvoir vivre enfin dans un village agréable où on peut jouer au foot ou au volley : «Ici, en milieu rural, les exercices physiques et les promenades sont un moyen de délassement. Avant la construction de ce terrain, tous mes moments de loisirs étaient accaparés par le sommeil ou le jeu de cartes…».

D’un autre côté, le Crda de Kairouan est intervenu pour désherber les grandes touffes de jujubier qui infestaient plusieurs hectares de terre et a créé des périmètres irrigués.

A côté de cela, des puits de surface et des puits profonds ont été creusés.

Et comme le taux d’analphabétisme est élevé, des centres d’enseignement pour adultes ont été créés et sont fréquentés par 150 personnes réparties sur 12 groupes.

Cette nouvelle dynamique de développement a permis d’intégrer les habitants dans le circuit de production et de mettre un terme à leur situation d’éternels assistés.

Néanmoins, les villageois souhaiteraient qu’on améliore l’état de la piste de 6 km reliant Ennabch à Mzougha, en passant par les localités de Hmaidya, Nwouja, Soualhia, Aouled Bouzaïane et Mnassrya. Et comme la nappe phréatique est salée, ils aimeraient qu’on crée davantage de puits profonds.

Décloisonner pour respirer…

Après une petite pause, on se dirige vers El Gouassem, une agglomération dépendant de Imadat Ennabch. La piste est bordée de cactus, d’oliviers et d’amandiers, variétés qui s’adaptent bien au climat semi-aride.

Nous traversons un joli paysage avec des logements ruraux remis à neuf, de la verdure, des étables.

Nous avons rencontré des jeunes qui aspirent à la création de petites unités industrielles pour résorber le chômage qui a obligé beaucoup d’entre eux à choisir le chemin de l’exil.

La plupart des filles souhaiteraient avoir un centre de tapisserie, quant aux garçons, ils voudraient  un atelier de menuiserie…

Laisser un commentaire